grignotage

Le grignotage et CMI : Les dangers

Le grignotage se définit par le fait de manger entre les trois repas quotidiens et en dehors du goûter s’il y en a un, mais pour la majorité des gens, trois repas sont largement suffisants. Cependant ces repas doivent être spécifiques aux besoins de chacun (âge, activité, climat). En effet s’ils ne le sont pas, il est à parier que la personne ira faire un tour en direction du réfrigérateur et des placards pour y débusquer un petit quelque chose à dévorer. Les seuls à qui s’adresse le goûter sont les travailleurs physiques, les sportifs, les femmes enceintes et les enfants en pleine croissance.

D’où vient cette envie de grignotage

Elle est souvent générée par des repas qui ne sont ni équilibrés, ni adaptés à la spécificité de la personne. C’est ce qui provoque la faim avant l’heure des repas. Ce n’est pas la seule raison, il en existe en effet d’autres, comme par exemple des problèmes psychologiques, l’oisiveté qui emmène l’ennui, la dysbiose et enfin les parasites (oxyures etc…)

Certains groupes de personnes sont carencées, comme par exemple, tous les adeptes des régimes végétaliens, des régimes végétariens ou encore les personnes qui ne consomment que des aliments morts ou de la malbouffe (avec principalement des hydrates de carbone à leurs menus), elles sont en effet particulièrement sujettes au grignotage car leurs apports nutritifs ne sont pas adaptés. En général, Ils roulent au mauvais carburant – le sucre.

Pour ne pas être carencé et donc pour ne pas grignoter il faut manger une nourriture saine et variée, c’est-à-dire de tout, oui de tout et surtout des protéines animales, des légumes et du bon gras ! Et que l’on ne vienne pas nous casser les pieds avec les 5 fruits et légumes par jours, qui sont conseillés par les autorités « compétentes ». Nous ne mangeons certes pas tous les mêmes quantités d’aliments, mais nous devons absolument tous manger un peu de tous les aliments cités ci-dessus. Le secret c’est de ne pas entrer dans les excès ou dans les systèmes ! Des exemples de régimes équilibrés seraient le Paléo, le Méditerranéen LCHF et pour certains pourquoi pas le cétogène voir le carnivore.

Comprendre les effets dévastateurs du grignotage

Depuis les travaux du Dr Sergi Rolland, il nous est plus facile de comprendre l’effet néfaste du grignotage sur plusieurs décennies. Ses travaux ont en effet démontré que l’intestin n’est jamais au repos et fonctionne 24 heures sur 24 !

Pour mieux comprendre cette affirmation, il faut expliquer qu’une fois la digestion terminée, l’organisme déclenche une onde mécanique qui débute dans l’estomac et se propage dans l’intestin grêle jusqu’au cæcum. Cette onde unique ( Complexe Migrant Interdigestif ) met approximativement 90 minutes pour parcourir l’estomac et l’intestin. Lorsqu’elle atteint le cæcum, elle meurt, une nouvelle onde commence alors dans l’estomac.

grignotage et Complexe Migrant Inter Digestif

Il faut s’avoir qu’en fait cette onde s’arrête au début du repas et reprend une fois la digestion de ce dernier achevée. Elle a d’ailleurs été observée chez plusieurs mammifères dont l’homme. Ce phénomène joue un rôle majeur de balayeur, de nettoyeur de l’intestin, car il double le débit de liquide circulant dans la grêle et empêche ainsi les bactéries de stagner dans le tube digestif. Un peu comme le ferait une lame de fond, qui emporterait tout ce qui traîne sur son passage vers le colon, évitant ou limitant ainsi l’absorption des bactéries et autres virus lors d’une future digestion. Ce manque de motilité est bien souvent une cause sous-jacente du Sibo, de la dysbiose et des candidoses entre autres. Une digestion normale dure entre 4 et 6 heures chez un adulte et entre 3 et 5 heures chez un enfant.

Elle se décompose en trois étapes :

  1. La digestion stomacale : (par exemple : la protéine va être divisé en peptides).
  2. La digestion intestinale : le bol alimentaire va être transformé en molécules simples par l’action des sucs biliaires et pancréatiques (suite de notre exemple : les peptides issus de la digestion stomacale vont être transformés en acides aminés). Une fois sous cette forme, elles vont pouvoir traverser la muqueuse intestinale pour atteindre le sang et ainsi nourrir nos cellules.
  3. Le CMI (Complexe Migrant Inter digestif) : c’est une phase qui dure 90mn et qui permet l’auto nettoyage de l’intestin sous la forme d’une suite d’ondes péristaltiques partantes de l’estomac jusqu’au côlon.

Pourquoi il ne faut pas interrompre le CMI

En aucun cas l’ensemble de ces trois étapes digestives ne doivent être interrompues avant leur terme. Et en particulier le CMI, car si ce cycle est stoppé par l’effet du grignotage quel qu’il soit (carré de chocolat, sucre dans un café, biscuit, fruits, bonbons …), la digestion en cours sera automatiquement arrêtée. Ensuite environ ¼ d’heure après un nouveau cycle digestif redémarrera.

Si le CMI est interrompu, cela déprogramme la digestion en cours pour en redémarrer une nouvelle, ce qui entraîne un surplus de travail pour l’organisme et donc une fatigue prématurée.

Mais surtout, pendant la digestion, les nutriments nés de la digestion sont absorbés par la muqueuse intestinale et aussi partiellement des bactéries, des macromolécules et autres qui seront heureusement pour l’essentiel détruits dans la sous-muqueuse (chorion conjonctif), mais une partie de ces éléments indésirables échappe au contrôle du système immunitaire digestif et passe dans le sang. Ce phénomène, reproduit régulièrement et pendant de nombreuses années, entraînera de nombreux troubles digestifs et notamment des inflammations.

Le CMI cet éboueur

Le CMI a sans aucun doute, comme nous venons de le voir, le rôle de balayer des bactéries et macromolécules vers le colon évitant ou limitant ainsi leur absorption lors d’une future digestion dans l’intestin. Nous venons de le mentionner aussi, le CMI est brutalement interrompu dès que l’on recommence à manger, ne serait-ce qu’un bonbon. L’auto-nettoyage, l’auto-préservation du passage des bactéries, virus et macromolécules sont supprimés, lorsque l’on mange entre les repas. Il est absolument primordial de bien comprendre cette notion !

Car en effet les conséquences du grignotage sont fâcheuses, en sollicitant en permanence et à l’extrême notre tube digestif, cette suractivité entraîne immanquablement une usure car nos cellules sont programmées pour ne se renouveler qu’un certain nombre de fois tout au long de notre vie, et pas plus. Or en sollicitant cet organe en permanence (il se renouvelle 90 à 100 fois par an) nous entraînons une usure et un renouvellement accéléré de ces cellules, ce qui a pour conséquence fâcheuse d’augmenter en plus les mutations de l’ADN potentiellement cancérigènes, cause des cancers du côlon et de l’intestin. Et dans ce cas-là, inutile de se fatiguer à prendre des anti-radicaux libres, des vitamines et autres compléments car tant que nous ne cesserons pas de solliciter cet organe à l’excès il est bien inutile d’espérer améliorer la situation à long terme avec des suppléments.

Conclusion

A chaque fois que l’on va consommer des aliments entre les repas, cela va soit stopper le CMI si la digestion était terminée, soit s’il intervient en période digestive obliger l’organisme à modifier ou reprogrammer la digestion en fonction du nouvel état biochimique crée par l’ingestion d’un aliment alors que l’organisme est en pleine digestion du repas précédent. Ceci va entraîner un « retrait vital », c’est-à-dire que notre corps va aller prendre ce besoin de surplus d’énergie vitale ailleurs car la digestion est grande consommatrice d’énergie, c’est ce qui va provoquer :

  • Une chute de l’attention intellectuelle « retrait cérébral »
  • Une fatigue inexpliquée, « retrait de l’appareil locomoteur »
  • Des infections à répétitions /chroniques « retrait du système immunitaire »

Cette répartition des énergies explique beaucoup de choses en matière d’infections. Il suffit par exemple que l’on soit un peu découvert et que notre organisme ressente qu’il a un besoin de préserver les organes vitaux, pour que l’énergie soit dispatchée vers le réchauffement de ces organes. Cette énergie utilisée pour réchauffer nos organes doit être pompée quelque part et l’un de ses endroits est notre système immunitaire. C’est à ce moment-là que la bactérie ou le virus prennent le dessus et que va se déclarer la maladie. Si en plus de cela vous ajoutez une digestion permanente des aliments à cause des grignotages, je vous laisse deviner le résultat.

A El Mansouri N.D.